Après la preuve de l’âge pour l’accès aux sites pour adultes et la majorité numérique, la protection en ligne de la jeunesse est de nouveau à l’honneur à l’Assemblée nationale. En effet, afin de protéger les droits à l’image des enfants, une proposition de loi déposée par le député Bruno Studer, sera examinée aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
Elle vise d’abord à sensibiliser les parents contre le “sharenting”, qui consiste à partager des images de ses enfants sur les réseaux sociaux, et qui est considéré comme un risque pour la vie privée des mineurs par le député.
En effet, les photos de leurs enfants publiées sur les réseaux sociaux peuvent être utilisées à des fins pédopornographiques ou pour le harcèlement scolaire. Les parents perdent sans le savoir le contrôle sur la circulation de ces images. Selon des études, la moitié des photos circulant sur les forums de pédopornographie ont été initialement publiées par les parents sur les réseaux sociaux.
Les deux premiers articles de la proposition de loi soulignent donc que la protection de la vie privée est une responsabilité des parents en tant que détenteurs de l’autorité parentale, qui doivent impliquer leur enfant.
Par ailleurs, l’article 4 de cette proposition prévoit de permettre dans les cas les plus graves, au juge aux affaires familiales de confier à un tiers le droit à l’image des enfants.
