L’association Autrichienne NOYB lance une procédure contre Fitbit, filiale de Google, pour atteintes au RGPD

L’association autrichienne NOYB (None of Your Business) est à nouveau sur le devant de la scène de la protection des données personnelles, cette fois-ci en ciblant la célèbre entreprise américaine Fitbit, une filiale de Google. L’accusation principale de NOYB est que Fitbit contraindrait ses utilisateurs à accepter des conditions de gestion de leurs données personnelles qui vont à l’encontre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Le RGPD, adopté en 2018, est une législation européenne essentielle visant à garantir la protection des données personnelles des citoyens de l’Union européenne. Il impose des règles strictes en ce qui concerne la collecte, le traitement et le transfert des données personnelles.

NOYB dénonce vigoureusement Fitbit pour avoir prétendument forcé ses utilisateurs à consentir au transfert de leurs informations biométriques à l’entreprise avant de pouvoir utiliser leur bracelet Fitbit. Cette allégation soulève des préoccupations majeures quant à la violation du principe de consentement éclairé, l’un des piliers fondamentaux du RGPD.

L’association va plus loin en affirmant que les conditions d’utilisation de Fitbit autorisent l’entreprise à partager ces informations biométriques avec des entreprises partenaires. Cette disposition soulève des inquiétudes quant à la confidentialité des données des utilisateurs et à la possibilité que leurs informations se retrouvent entre les mains de tiers sans leur consentement explicite.

De plus, NOYB souligne qu’actuellement, la seule manière pour les utilisateurs de Fitbit de retirer leurs données personnelles de la plate-forme est de supprimer leur compte. Cette procédure radicale est contraire au droit des utilisateurs de gérer leurs données conformément au RGPD, qui accorde aux individus le droit de contrôler leurs informations personnelles.

En conséquence, NOYB a pris des mesures en engageant une procédure légale contre Fitbit pour ces présumées violations du RGPD. L’association a contacté plusieurs autorités de protection des données en Europe, notamment aux Pays-Bas, en Italie et en Autriche, pour dénoncer les pratiques présumées de Fitbit. NOYB demande également à ces autorités de prendre des mesures pour garantir que les utilisateurs puissent utiliser les bracelets Fitbit sans enfreindre les règles du RGPD.