Les influenceurs ont été accusés récemment de nombreuses dérives qui ont amené le legislateur à se saisir du sujet en France et à vouloir réguler leur statut et leur activité. Dans ce contexte une proposition de loi du député socialiste Arthur Delaporte devrait être débattue en fin de mars à l’Assemblée nationale.
Ce texte prévoit une définition de l’influenceur qui serait « toute personne physique ou morale, qui, à titre onéreux ou en échange d’un avantage en nature, produit et diffuse par un moyen de communication électronique des contenus qui visent, à l’occasion de l’expression de sa personnalité, à promouvoir des biens, services, ou une cause quelconque ».
Le texte entend interdire de promouvoir des produits ou des services comme l’alcool, les paris, les dispositifs de santé et les soins de chirurgie esthétique.
Le texte prévoir également de renforcer l’obligation de déclaration lorsque un poste est sponsorisé.
De plus, il entend encadrer le statut des agents d’influenceur.
Par ailleurs, il s’adresse aux influenceurs exilés à l’étranger, mais qui exercent leur activité pour la France, en leur imposant de définir un représentant légal sur le territoire français.
Il est à noter que le ministère de l’économie a demandé la création d’un code de bonne conduite en la matière et pour lequel une consultation publique est en cours.
Les reproches adressés aux influenceurs sont nombreux. On les accuse de ne pas annoncer leur partenariats rémunérés, d’avoir fait la promotion d’investissements pour des produits très risqués (NFT, cryptomonnaies), ou d’arnaques. De nombreuses procédures judiciaires ont été lancées dans le monde contre plusieurs influenceurs pour des pertes en capital liées à des produits dont ils faisaient la promotion.