Dans une décision récente qui a attiré l’attention à travers les États-Unis, un juge a suspendu la mise en œuvre d’une loi au Texas, exigeant la vérification de l’âge des visiteurs des sites pornographiques. Cette loi, qui avait suscité une vive opposition de l’industrie de la pornographie, devait initialement imposer des exigences strictes pour l’accès à des contenus pour adultes sur Internet.
Cependant, une plainte déposée par la Free Speech Coalition, un lobby de l’industrie pornographique aux États-Unis, a conduit un juge à se pencher sur la constitutionnalité de la loi.
Plusieurs États conservateurs, dont l’Arizona, la Louisiane et le Texas, ont adopté des lois similaires visant à renforcer la vérification de l’âge des visiteurs des sites pour adultes. Ces mesures vont au-delà de la simple déclaration sur l’honneur, qui est la norme sur la plupart des sites pornographiques, et cherchent à instaurer des contrôles plus rigoureux.
La loi texane en question exigeait que les internautes qui souhaitent accéder à des contenus pornographiques fournissent une pièce d’identité ainsi qu’une facture en vue de prouver leur majorité. Cette législation a soulevé de nombreuses questions concernant la vie privée des utilisateurs et l’accès aux informations sensibles sur leur sexualité.
Le juge chargé de l’affaire a statué que cette loi était contraire à la Constitution américaine, en particulier au premier amendement garantissant la liberté d’expression, y compris pour les actrices et acteurs de l’industrie pornographique. De plus, il a été souligné que même si la loi permettait l’accès à des informations sur la sexualité des internautes, certaines activités sexuelles restent illégales dans l’État du Texas, ce qui soulève des préoccupations quant à la protection des droits des minorités sexuelles.
Cette décision judiciaire fait écho aux discussions en cours en France, où le gouvernement envisage de mettre en place un système de double anonymat pour déterminer l’âge des internautes cherchant à accéder à des sites pour adultes. Cependant, ce projet est confronté à des défis techniques. Par ailleurs, l’Australie a récemment abandonné un projet similaire, estimant que le système proposé n’était pas suffisamment fiable dans son état actuel.
