La régie publicitaire Taboola s’est récemment retrouvée dans l’œil du cyclone, condamnée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour sa participation à la diffusion de publicités au contenu trompeur. Selon un communiqué de l’autorité daté du 31 août, Taboola a été reconnue coupable de plusieurs infractions graves liées à la nature de ses publicités.
L’une des principales accusations qui pèsent sur Taboola concerne la diffusion de publicités faussement éditoriales. Ces publicités, présentées de manière à ressembler à du contenu éditorial authentique, trompaient les consommateurs en les incitant à cliquer sur des liens qui les menaient à des destinations publicitaires. Cette tactique de marketing peu scrupuleuse a été jugée délibérément trompeuse par la DGCCRF.
En outre, Taboola a été épinglé pour la diffusion de publicités qui discréditaient une approche médicale. Les publicités en question semblaient remettre en question des traitements médicaux légitimes et encourageaient potentiellement les consommateurs à douter des pratiques médicales établies.
Un autre motif de condamnation concernait la promotion de traitements qui, selon la DGCCRF, nécessitaient impérativement un diagnostic ou un suivi médical préalable. Cela soulève des préoccupations quant à la sécurité des consommateurs et à la légitimité de ces traitements.
La période incriminée s’étend de 2018 à 2020, et les publicités en question ont été diffusées sur plusieurs grands médias, dont Ouest France, La Voix du Nord et Le Figaro. Cette large diffusion a exacerbé les préoccupations quant à l’impact de ces publicités trompeuses sur le grand public et la crédibilité des médias partenaires de Taboola.
L’issue de cette affaire a été une amende transactionnelle d’un montant significatif de 650 000 €, imposée à Taboola. Cette amende a été convenue avec l’accord du procureur de la République du Tribunal Judiciaire de Paris et a été acceptée par Taboola France et Europe, mettant ainsi fin à la procédure judiciaire.